Nous avons depuis quelques semaines un nouveau président de la République et des élections législatives battent leur plein. Certes refaire des choix ressemblants lors des élections présidentielles et législatives est tout à fait compréhensible. Pour autant elles ne sont pas identiques et un vote différent ne serait pas paradoxal non plus contrairement à ce que beaucoup essayent de nous faire croire.
Tout d'abord on peut noter que les rôles d'un gouvernement et d'une assemblée nationale ne sont théoriquement pas les mêmes, tout comme le président de la République n'est pas nécessairement le gouvernement à lui tout seul. Même si la confusion des genres actuelle et le confort d'un exercice sans contre-pouvoir peuvent laisser croire le contraire il reste qu'un pouvoir sans négociation manque très souvent d'efficacité dans la réalité plusieurs fois partagée par les citoyens. Peu importe en l'occurrence de donner ou non le temps aux personnes qui sont sensées nous représenter: nous savons déjà que la déception sera au rendez-vous (même si l'approche médiatique semble vouloir empêcher l'acuité du citoyen pour qu'il puisse y exercer sa liberté et la souveraineté de sa Raison) et que le dysfonctionnement n'a pas à être caché.
La bipolarisation est niée par les logiques partisanes (on peut d'ailleurs reconnaître la manipulation de de Gaulle et sa logique non partisane plus médiatique que fonctionnelle), la séparation des pouvoirs explose avec l'accord des citoyens qui ne votent plus qu'une seule fois et la rhétorique publique ne s'articule plus qu'autour du chantage.
Dans ces circonstances il me semble important de dire que non la cohabitation n'est pas un fonctionnement anormal d'une démocratie. Car elle est de ce monde et qu'il s'agit même de la raison d'être d'une Nation ou les gens cohabitent (s'il faut qu'une Nation ait une identité bien sûr, mais je crois juste de demander à ceux qui ne veulent pas de Nation d'arrêter de nous faire croire justement le contraire), et qu'un représentant n'a pas pour mandat de pouvoir juste travailler tranquillement comme il en a envie mais qu'au contraire il est de son devoir de respecter cet état de fait que la Cité est polymorphe.
On pourra d'ailleurs arguer de la faible participation à ces élections que définitivement non les citoyens ne se sentent pas dans une situation de souveraineté. Certes l'abstention avait reculé lors des présidentielles mais il s'agissait peut-être plutôt d'une assimilation du fait qu'une autre personne devait décider de notre condition plutôt que nous-mêmes. Choisir un chef et lui donner tout pouvoir est en réalité une démission. Une démission générale où la vie de la Cité est laissée à l'abandon (et nous avons vu précédemment que notre président avait déjà démissionné lorsqu'il n'était encore que ministre de l'intérieur), le Travail devient un labeur, une taxation et un territoire, où l'Intime est pragmatique et où le Privé s'articule autour de la gestion du patrimoine et la consommation de biens.
La cohabitation, dans ce cadre en tout cas, ne peut donc pas être cette situation qu'il faudrait éviter à tout prix. Elle ré instaure au contraire mécaniquement la négociation de la réalité par son expression à la tête de l'Etat et même si la démocratie n'est pas forcément respectée elle n'est pas abattue comme aujourd'hui. Qu'à cela ne tienne: peut-être la démocratie (ou au moins sa motivation) était-elle un accident de l'Histoire et qu'il faudra attendre que l'humanité soit exterminée par une espèce externe ou par une mutation interne, mais toujours est-il que la paix en tous cas ne pourra pas durer ni longtemps ni jusque là hélas et c'est ça qui est le plus dommageable à ce constat.
Tout d'abord on peut noter que les rôles d'un gouvernement et d'une assemblée nationale ne sont théoriquement pas les mêmes, tout comme le président de la République n'est pas nécessairement le gouvernement à lui tout seul. Même si la confusion des genres actuelle et le confort d'un exercice sans contre-pouvoir peuvent laisser croire le contraire il reste qu'un pouvoir sans négociation manque très souvent d'efficacité dans la réalité plusieurs fois partagée par les citoyens. Peu importe en l'occurrence de donner ou non le temps aux personnes qui sont sensées nous représenter: nous savons déjà que la déception sera au rendez-vous (même si l'approche médiatique semble vouloir empêcher l'acuité du citoyen pour qu'il puisse y exercer sa liberté et la souveraineté de sa Raison) et que le dysfonctionnement n'a pas à être caché.
La bipolarisation est niée par les logiques partisanes (on peut d'ailleurs reconnaître la manipulation de de Gaulle et sa logique non partisane plus médiatique que fonctionnelle), la séparation des pouvoirs explose avec l'accord des citoyens qui ne votent plus qu'une seule fois et la rhétorique publique ne s'articule plus qu'autour du chantage.
Dans ces circonstances il me semble important de dire que non la cohabitation n'est pas un fonctionnement anormal d'une démocratie. Car elle est de ce monde et qu'il s'agit même de la raison d'être d'une Nation ou les gens cohabitent (s'il faut qu'une Nation ait une identité bien sûr, mais je crois juste de demander à ceux qui ne veulent pas de Nation d'arrêter de nous faire croire justement le contraire), et qu'un représentant n'a pas pour mandat de pouvoir juste travailler tranquillement comme il en a envie mais qu'au contraire il est de son devoir de respecter cet état de fait que la Cité est polymorphe.
On pourra d'ailleurs arguer de la faible participation à ces élections que définitivement non les citoyens ne se sentent pas dans une situation de souveraineté. Certes l'abstention avait reculé lors des présidentielles mais il s'agissait peut-être plutôt d'une assimilation du fait qu'une autre personne devait décider de notre condition plutôt que nous-mêmes. Choisir un chef et lui donner tout pouvoir est en réalité une démission. Une démission générale où la vie de la Cité est laissée à l'abandon (et nous avons vu précédemment que notre président avait déjà démissionné lorsqu'il n'était encore que ministre de l'intérieur), le Travail devient un labeur, une taxation et un territoire, où l'Intime est pragmatique et où le Privé s'articule autour de la gestion du patrimoine et la consommation de biens.
La cohabitation, dans ce cadre en tout cas, ne peut donc pas être cette situation qu'il faudrait éviter à tout prix. Elle ré instaure au contraire mécaniquement la négociation de la réalité par son expression à la tête de l'Etat et même si la démocratie n'est pas forcément respectée elle n'est pas abattue comme aujourd'hui. Qu'à cela ne tienne: peut-être la démocratie (ou au moins sa motivation) était-elle un accident de l'Histoire et qu'il faudra attendre que l'humanité soit exterminée par une espèce externe ou par une mutation interne, mais toujours est-il que la paix en tous cas ne pourra pas durer ni longtemps ni jusque là hélas et c'est ça qui est le plus dommageable à ce constat.
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