mercredi, août 29, 2007

Jouer le jeu

Le blog de Jean Panin
(29/08)

Les SAP ont lancé une "université" d'été (je pense qu'on pourrait peut-être parler d'école plutôt) ayant pour titre "Jouer le jeu". De quoi s'agit-il exactement ?

Il ne s'agit pas "d'un" jeu tout d'abord mais bien "du" jeu. C'est à dire que les règles sont définies en dehors de leur bon vouloir. Mais pour accepter de s'y soumettre, de manière un peu condescendante, il faut tout de même y trouver quelque chose à gagner: il n'y a aucun altruisme là-derrière. De plus il s'agit de jouer et non de collaborer, c'est à dire que "donner le change" devrait suffire et il n'y aura pas grand investissement.
Nous sommes là en présence d'investisseurs justement et les mots choisis ont donc leur importance. Il y a, au minimum, derrière ce libellé une volonté d'arnaquer un tiers et un calcul de communication plus général. Je ne serai donc pas étonné d'entendre des points de vues nouveaux aboutir à des solutions anciennes, des témoignages de petites gens (ou considérées comme telles) rares dans ce genre d'organisation dans des cadres usés jusqu'à l'os depuis des lustres, des voix affichant un activisme irréprochable se faire entendre comme alibi et aboutir à des postures moralistes sans aucun fondement et peut-être à l'insoutenable approche civilisationnelle.
[...]
Peut-on encore faire confiance à ces Sociétés et Associations Privées qui ne savent pas en fait avoir d'approche sociétale en restant subordonnées à des pouvoirs disciplinaires dits régaliens, qui ne se projettent dans aucune association d'expérience en préférant toujours l'affrontement au consensus et qui ne sont privées que parce qu'elle se vendent à leurs actionnaires et non parce qu'elles gardent en elles les ressorts de leur identité ?

1 commentaires:

Ropib a dit…

Etrange récupération d'Adela Benali retrouvée dans L'Efficace:
« Les juges doivent jouer le jeu » et « ne pas se laisser tenter par le gouvernement des juges, ne pas se laisser aller à devenir des arbitres de la politique et à juger de la manière dont les chefs d'entreprise font leur métier. »

Ces déclarations avaient trait aux affaires concernant le droit d'affaire et visaient à soutenir les précédentes déclarations d'Alexandre Obrodje voulant protéger les financiers contre la justice. Si les principes républicains sont bien sûr en danger c'est même l'ordre général qui est en jeu... bientôt le lynchage publique plutôt que la prison pour les "entrepreneurs" ?